C'était même pas un choix environnemental à la base, juste économique. Mais c'est sûr qu'aujourd'hui, c'est utile...
J'aime bien les écolos en plus, le coté favoriser la qualité des produits alimentaires plutôt que le rendement
About that...
c'est plus que discutable en fait. Ce qui les motive c'est essentiellement l'idée de naturel, dont le fait qu'une plante sera meilleure si elle n'est pas traitée contre ses maladies - et là ça rejoint un peu ton propos sur la médecine alternative, le chimique say mal. Je n'ai pas vu beaucoup d'écolos s'énerver contre le datura par exemple, alors que c'est dangereux pour la santé et que ça représente du gâchis alimentaire.
Le fort rendement en agriculture a trop mauvaise presse. On a besoin de nourriture, et un fort rendement ça veut dire qu'on convertira moins de terres naturelles, ce qui est un enjeu de biodiversité et en matière de réchauffement climatique (la végétation jouant un rôle dans la capture du carbone).
Ces dernières années le débat s'est cristallisé autour des phytosanitaires, dans la presse comme dans les milieux militants, avec une reprise sans aucun recul d'arguments qui viennent souvent... d'entreprises du secteur bio. Sans déconner, générations futures ne le cache même pas : financés par le secteur bio, leur présidente est aussi présidente d'un syndicat d'entreprises bio, et la campagne "nous voulons des coquelicots" est une émanation directe de cette asso. Mais la presse reprend régulièrement leurs communiqués, et là on ne parle même pas de lobbying ?
Bref, réduire l'usage des pesticides et éliminer les plus dangereux c'est bien, mais l'obsession pour vouloir les interdire complètement (enfin, juste ceux de synthèse : ni les écolos ni les ONG ne veulent bannir les pesticides bio, même si leur profil toxicologique est mauvais (cuivre), même si on sait qu'ils tuent des abeilles (spinosad)) est une idiotie, souvent accompagnée d'arguments complètement pétés et/ou plus compliqués qu'il n'y paraît.
Genre les glyphotests ?
Surprise, c'est une arnaque. La baisse de la qualité nutritionnelle ?
Pas si évident que ça. Et y'a tout une batterie d'arguments clé en main du même bois qui devraient pousser à la vigilance, genre "les sols sont morts", "la pollution des nappes" etc. Avec à chaque fois, un peu de vrai, beaucoup de faux et une profonde naïveté sur les alternatives.
"oui, mais personne veut investir dans les énergies renouvelables" ou "mais de toute façon il faut qu'on réduise notre consommation blablabla"
Pour le 1er, c'est assez facile : y'a eu un rapport de la cour des comptes au vitriol sur le sujet en 2018, et il a eu très peu d'écho. On investit beaucoup, beaucoup trop dans les EnR pour au final presque rien en matière de production.
Voulez vous frémir ? Devant une somme d'argent faramineuse. D'argent public. Dont la finalité est fortement controversée ? En voici une, piochée dans le dernier rapport de la Cour des comptes. Un rapport sur «le soutien aux énergies renouvelables». Ce chiffre ? 121 milliards d'euros. Il est...
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A côté de ça on jase sur l'EPR de Flamanville, qui est une tête de série ayant dépassé son budget (comme la plupart des gros projets industriels) et dont on sait qu'il va marcher, puisque la même technologie est déjà en route en Chine...
Pour le second : c'est pas faux. Mais dans le détail, le nucléaire ne nous empêchera pas de réduire notre conso, c'est juste qu'il rendra la transition moins pénible.
Un scénario 100% renouvelable existe, fait par des anti-nucléaire : celui de negawatt. Mais sérieusement, faut voir la gueule du truc, parce que c'est VIOLENT (et ça n'élimine même pas complètement le gaz, donc rien que le postulat 100% EnR est bancal)